Artisan’Art 2022 : retour sur un nouveau succès

♦ La 10ème édition de ce rdv devenu incontournable, qui s’est déroulée comme chaque année à GAP les 26 et 27 mars, a réuni une trentaine d’artisans, artistes.
Ces derniers ont pu montrer leur savoir-faire, leurs prouesses techniques et leur énergie créative aux 2500 personnes qui ont déambulé durant ces 2 jours au sein du Quattro. 

Parmi eux, Victor POIRET SGARBI, luthier du quatuor, 26 ans, sur GAP - Témoignage :

“...je suis installé maintenant depuis plus d’un an, et j’ai repris l’activité de Marc ROSENSTIEL qui exerçait son activité à Rabou…” précise Victor.

“J’ai fait l’Ecole Nationale de lutherie à Mirecourt (88), montée dans les années 70 pour “sauver” le métier de luthier. C’est une école qui est très active aujourd’hui, et je fais partie d’une promotion de 12 luthiers….On obtient à l’issue de ce parcours de 3 ans, un diplôme des Métiers d’Art.”

“A l’issue de cette formation, M. ROSENSTIEL, Meilleur Ouvrier de France, m’a contacté et proposé d’être son salarié. La particularité en lutherie, c’est que l’on est salarié mais en apprentissage en même temps. En école de lutherie, l’enseignement propose de faire du neuf mais pas du tout le service quotidien aux musiciens ni de la réparation/restauration.”

C’est donc chez M. ROSENSTIEL que Victor a appris la haute restauration et le réglage des instruments, des sonorités. 

"Je suis resté 1 an et demi. C’était assez particulier car j’ai suivi une formation en accéléré en haute restauration, je voyais peu la clientèle, mon temps était consacré à la restauration d'instruments anciens. Par la suite, je suis parti à Paris pour 9 mois dans l’atelier de Yann PORRET où la, j’ai travaillé le service au quotidien des musiciens et les réparations courantes.”

“A l'issue de ces 9 mois, j’ai contacté M. ROSENSTIEL qui cherchait un repreneur car il souhaitait partir à la retraite. Je suis alors arrivé sur Gap, et j'ai occupé le local où se trouve mon activité aujourd’hui.”

Avant d’être artisan, Victor a fait ses premiers pas dans de bons ateliers , en stage ou en tant qu’employé à Lyon ou Paris. Chez M. ROSENSTIEL, il a appris les bases de l’expertise, savoir reconnaître l’auteur d’un violon par exemple. 

"Chez Yann Porret, j'ai eu la chance de travailler pour les musiciens de l'Opéra de Paris"

"Même en m'étant installé relativement tôt, j'ai des bases solides, acquises dans des ateliers reconnus... Et je continue à apprendre au quotidien en étant en contact avec les musiciens et d'autres luthiers."

“..Quand j' ai le temps, et pour le plaisir et faire connaître mon travail personnel aux musiciens, j’essaie de fabriquer des instruments neufs.”

En visitant le local, violons, altos, violoncelles de toutes sortes, de toutes époques se présentent à nous. Et dernièrement, l’atelier a ouvert ses portes  aux contrebasses suite à une demande importante. 

“Des Projets ? consolider dans un 1er temps la clientèle locale, le bouche à oreilles fonctionne de mieux en mieux, mais aussi avoir entre les mains des instruments de plus en plus intéressants”