En route vers le futur
"L’activité réparation-collision se porte bien depuis environ trois ans. Auparavant, le secteur subissait l’impact de la radarisation-
répression, de l’amélioration des réseaux routiers ainsi que du développement des aides à la conduite (détecteurs de somnolence, de collision, freinage automatique, direction active…)", explique Christophe Bazin, secrétaire général et chargé de missions à la Fédération française de la carrosserie (FFC) Réparateurs.
Les métiers de mécanicien et de carrossier évoluent parallèlement aux inventions technologiques et à l’apparition de nouveaux matériaux. "L’histoire de l’automobile est marquée par les innovations. Les artisans bénéficient d’une formidable capacité d’adaptation. Pour entretenir les véhicules modernes et répondre aux demandes de nouvelles mobilités, ils se forment, s’équipent et diversifient leurs activités", souligne Aliou Sow, secrétaire général de la Fédération nationale de l’automobile (FNA).
Les avancées du secteur automobile impliquent une régulière montée en compétences. "Pour intervenir sur un véhicule électrique ou hybride, il faut détenir un certificat d’habilitation. Se tourner vers la formation devient un passage obligé. Des gestes anciens ne se font plus, de nouveaux s’apprennent", précise Christophe Bazin.
"L’intérêt du garage connecté est de pouvoir mieux gérer les agendas mais le contact direct, la proximité avec le client doivent être privilégiés." Christophe Bazin, secrétaire général et chargé de missions FFC Réparateurs
Les enjeux de demain
Le garage connecté fait partie des préoccupations actuelles de la profession. "Le véhicule autonome est à ce jour l’élément le plus technique de la rubrique véhicule connecté. Notre filière est exceptionnelle dans le sens où les artisans, qui composent l’essentiel de notre branche professionnelle, s’adaptent avec agilité et pragmatisme aux systèmes conçus par de grands ingénieurs", insiste Aliou Sow. Pour faciliter la transition vers ces futurs modes de fonctionnement, les fédérations se mobilisent auprès des instances nationales et européennes et incitent les professionnels à anticiper. Au-delà de la maîtrise technologique, c’est tout un mode d’organisation et un investissement matériel dont il faut tenir compte pour continuer à assurer une qualité de service et peser sur la concurrence.
Chiffres clés
13 000 ateliers de carrosserie, dont 3 300 artisans carrossiers (25 %).
3,8 M d’operations de réparation-collision en 2015, soit 6,5 % des opérations réalisées en SAV.
126 658 entreprises en 2014, dont 55 % de 0 salarie et 39,6 % de 1 a 9 salaries.
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