Géraldine Giraud réhabilite le pain azuréen

En 2010, à la disparition de son grand-père, Géraldine Giraud décide de raconter l’histoire de sa famille à travers le pain. 

Le documentaire "Au nom du pain" évoque aussi les difficultés rencontrées par les premières générations italiennes arrivées en France, souvent affublées des surnoms de "mangia-polenta" ou "macaroni".

"Mon arrière-grand-père a quitté son village de Niella Tanaro, dans le Piémont, en 1910, pour fuir la misère et s’installer à Nice. Avec d’autres immigrés, son savoir-faire particulier a permis d’asseoir une tradition italienne du pain sur la Côte d’Azur", retrace-t-elle.

L’action de ce film, construit patiemment après quinze années de recherches et de collecte d’archives, se déroule entre les fournils du Piémont et de la Côte d’Azur.

L’histoire du pain y est abordée tout en dressant des portraits de boulangers de la nouvelle génération comme Luc Debove, Meilleur Ouvrier de France et chef des arts sucrés du Groupe Ducasse, Pierre Briand, qui a ouvert sa boulangerie à La Turbie, ou encore Céline Cortunello, reconvertie dans le pain au levain naturel à Valberg. 

"Le pain raconte une histoire de tolérance, un parcours d’intégration, d’immigration. C’est un devoir de mémoire pour nos enfants", Géraldine Giraud.