Fabricoleuses : l’union fait leur force
"On cherche des artisanes tous corps de métier confondus", annonce Cerise Steiner, peintre décoratrice et fondatrice du collectif marseillais "Les Fabricoleuses", qui réunit pour l’heure neuf femmes qui ont fait de l’artisanat leur métier, souvent après une reconversion professionnelle.
"On est plusieurs à avoir eu envie de revenir à la matière, moins dans la pression de la performance", Virginie Brunet, ébéniste et membre du collectif.
Se serrer les coudes
Virginie Brunet, l’ébéniste du groupe a passé son CAP en 2016, après une carrière de directrice artistique digitale : "J’ai monté une agence Web. J’avais participé alors à des réseaux d’entrepreneuses : c’est très important pour se serrer les coudes, échanger sur les bonnes pratiques..."
C’est tout cela qu’elle retrouve dans Les Fabricoleuses, sorte de "club business" qui rassemble différents corps de métiers liés au bâtiment. "Nous sommes un peu les commerciales les unes des autres", sourit-elle.
"L’idée du collectif, c’est de rassembler des savoir-faire au féminin, afin de travailler ensemble sur des chantiers de rénovation et décoration", explique Cerise Steiner, qui a elle-même exercé dans l’événementiel et la production artistique avant de changer de vie.
Un chantier de A à Z
"Les femmes ont un vrai souci du détail. J’ai la sensation que ça risque de faire bouger les idées reçues sur le bâtiment de voir les filles ainsi se lancer", espère la fondatrice des Fabricoleuses.
Tapissière d’ameublement, Alice Halimi travaille, elle, dans un atelier partagé dans le centre-ville de Marseille, depuis les années 2000.
Dans son domaine, il existe déjà de nombreuses femmes mais elle n’a pas hésité à rejoindre les Fabricoleuses : "Le but serait d’avoir un chantier qu’on mènerait de A à Z grâce à toutes nos compétences réunies", de la rénovation, jusqu’aux rideaux et aux fauteuils. Une plombière est ainsi bienvenue dans les nouveaux profils recherchés.
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